courant-d-air
"Le malheur est père du bonheur de demain."
Vendredi 15 juin 2007 à 23:20
Une semaine et cinq cartouches plus tard, et voilà, c'est fini.
Une copie d'anglais, un dernier effort, un dernier gravage de nom...
"Je veux qu'on passe par le chemin boueux. C'est la dernière fois qu'on le fait, alors autant se foutre les pieds dans la merde."
Pas de larmes, mais un dernier sourire à celle avec laquelle je venais de partager sept années dans cet endroit.
Etre très iii.
Mercredi 6 juin 2007 à 23:44
La sonnerie retentit, c'est déjà fini. Spasmes de fou rire se transformant en sanglots.
Alors c'était ça, la Terminale L ?
C'est vrai, pendant deux ans, ça n'a pas été rose tous les jours, on s'est souvent déchirées et détestées en silence.
Un fossé infranchissable nous a divisées en deux, et, c'est malheureux à dire, mais certaines personnes ne me manqueront pas. Comme si nos deux ans de vie commune se réduisaient au néant.
C'est étrange. J'ai attendu ce jour toute l'année, pouvoir enfin me dire : "Ca y est, St-Ch*rl*s c'est fini.". Je ne peux pourtant pas m'empêcher de me sentir nostalgique. Sept ans d'une vie, à nos âges, c'est énorme. Sept ans à voir tous les jours les même lieux, les mêmes têtes, manger les même choses à la cantine (mention spéciale à la purée de pois)... Sept rentrées avec ma Ket, et à la huitième, elle ne sera plus là...
Parce que St-Cha*le*, c'était...
... notre maison neuf heures par jour cinq jours par semaine...
... le lieu de souvenirs inoubliables : les aventures de Zil & Ket, la naissance de Gaston le thon, des vidéos en cours de sport, des visites de la cave et de la forêt interdite...
... des moments pas toujours faciles : les aléas de la vie d'adolescents : déceptions amoureuses, découragements, déprimes, le passage à vide de la seconde...
... des profs qu'on gardera toujours en mémoire...
... pas si mal quand on y repense.
C'est pour cela qu'il était important de laisser une trace de nous, pour qu'on ne soit jamais vraiment tout à fait oubliés, qu'une part de nous subsiste au temps qui passe. Le signe de l'Oderint sur un banc (LE Banc). Des tatouages malabar sur les tables de la 2nde 6. Un "ZUT" indélébile sur le tableau de la 1ère L. Nos noms gravés sur les tables de l'étude. Une améthyste enterrée dans la forêt...
Pour ces pages arrachées aux derniers mythes.
Mardi 5 juin 2007 à 23:20
Le lycée, quand y'en a plus y'en a encore. Avec encore plus de boulot, de moments difficiles, de caps à passer, où être excellent ne sert à rien parce qu'il faut être le meilleur. Mais aussi des nouvelles têtes, un autre état d'esprit, des nouveaux fou-rires, (une meilleure ambiance de classe ?).
Non je ne retape pas.
Les gens, personnes... Cowblogers, Cowblogeuses...